Je suis Pascale la Sexo, mon projet est de donner la parole à mes collègues Sexo pour échanger sur nos métiers.

Nous avons malheureusement eu des problèmes de réseau, le son de la vidéo demande un peu de concentration mais j’ai fait le choix de ne couper.

J’espère toutefois que vous apprécierez le contenu de notre échange.

Un médecin qui a complété son approche d’endocrinologue pour proposer un accompagnement plus global de ses patients.

Quel est votre parcours professionnel ?

Marc Nicoue-Beglah est praticien hospitalier, chef d’un service de médecine polyvalente, médecin interniste, endocrinologue et sexologue.

Qu’est ce qui vous a motivé dans ce choix professionnel ?

D’un point de vue médical, en endocrinologie, les patients diabétiques peuvent avoir des troubles érectiles comme conséquence de leur maladie.

Il a souhaité se former pour avoir des réponses adaptées et ciblées.

D’un point de vue personnel, pour mieux se connaitre.

Tous les professionnels qui se sont orientés vers le métier de sexologue avaient besoin de comprendre ce qu’est la sexualité.

Dans beaucoup de cultures, ce sujet est tabou et nous avons peu d’enseignements.

De quelle manière exercez vous ?

Il a des consultations orientées en sexologie les jeudis après-midi. L’hôpital n’a pas mis de frein à développer cette offre.

Selon vous, quelles sont les compétences nécessaires pour exercer cette profession ?

Pour l’accompagnement de l’humain :

– Capacité d’écoute

– Neutralité, non-jugement

Concernant la sexologie :

– Connaitre ce que représente la sexualité, le désir, la relation, la dynamique de couple…

– Avoir travaillé ses représentations et ses jugements.

Par rapport aux connaissances liées à la sexologie et l’intimité, comment faire la part des choses avec toutes les informations présentes dans les formations et sur le net?

Les réseaux donnent beaucoup d’informations dans tous les domaines de la vie, il faut avoir des outils pour interpréter les informations.

Il est intéressant de croiser les différentes informations pour pouvoir faire la part des choses.

On ne peut pas se limiter à ce que nous lisons. En tant que médecin, il a reçu des formations par rapport à l’avènement des réseaux sociaux.

Cette nouvelle culture permet de se remettre en question et d’argumenter différemment.

Pour Marc Nicoue-Beglah il ne faut jamais fermer la porte, dans un premier temps, il faut écouter la personne avec l’information qu’elle a puis argumenter avec des informations objectives.

Quels sont les avantages et les inconvénients de parler de sexualité ?

– Le fait d’être formé permet d’aborder ce sujet de l’intimité avec plus de facilité.

– Les patients ressentent la possibilité de parler et d’être écouté.

Pour lui, cela n’est qu’un avantage. L’être humain, instinctivement, a accès à la sexualité, il est important de se former pour mieux comprendre.

Quels conseils donneriez vous à un ou un-e étudiant-e qui souhaiterait s’orienter dans ce domaine ?

Allez-y !

La sexualité est quelque chose de transversal.

Il faut se former à cela. L’accompagnement en sexologie permet de cibler les vrais problèmes des personnes.

Un mot, une phrase ou un concept qui résumerait ta vision de la sexualité ou de la vie intime ?

Marc Nicoue-Beglah nous partage sa vision de la sexualité à travers les mots : partage, plaisir (bien entendu), respect (c’est évident).

Partager l’intime demande une certaine dose de complicité.