Je suis Pascale la Sexo, mon projet est de donner la parole à mes collègues Sexo pour échanger sur nos métiers.
Une thérapeute qui a une vision globale de l’être, pour proposer un accompagnement positif.
Géraldine Garon est sexothérapeute, elle est également thérapeute de manière plus globale et formatrice.
• Quel est votre parcours professionnel ?
Elle a débuté en tant qu’infirmière anesthésiste au bloc opératoire où elle s’est questionnée sur le sujet de l’intime et de l’impact lors d’anesthésie pour des IVG ou d’opérations sur la sphère génitale.
Elle a fait ensuite une formation d’hypnothérapeute puis elle a commencé à recevoir des couples sur le sujet de la procréation médicalement assistée (PMA).
• Qu’est-ce qui vous a motivé dans ce choix professionnel ?
Elle s’est formée auprès de Yvon Dallaire et Iv Psalti sur la sexualité positive.
Puis ensuite, elle a complété sa formation en allant dans l’institut mimétisme avec le Dr Bardot, pour se former à la thérapie du lien et des mondes relationnels.
• De quelle manière exercez-vous ?
En profession libérale, elle accueille tout public.
Elle considère l’être humain comme tout un ensemble et propose autant un accompagnement global de vie, qu’une approche sexo.
• Selon vous, quelles sont les compétences nécessaires pour exercer cette profession ?
– S’être posé des questions sur soi, ses modes d’attachements, ses propres représentations de la sexualité,
– Accueil inconditionnel,
– Ecoute,
– Empathie,
– Capacité de s’ajuster et de se mettre en lien,
– S’utiliser soi et ses ressentis pour le mettre au service de la thérapie.
• Par rapport aux connaissances liées à la sexologie et l’intimité, comment faire la part des choses avec toutes les informations présentes dans les formations et sur le net ?
Elle va observer la philosophie des personnes qui donne le contenu avec un plus grand intérêt sur les approches relationnelles et centrer sur l’individu.
Elle conseille de sortir des exigences et des discours basés sur la performance.
Il existe tout un travail de déconstruction des représentations sur la sexualité.
• Quels sont les avantages et les inconvénients de votre profession ?
Les avantages :
– La thérapie est une co-construction, nos patients nous aident à développer toutes nos compétences.
– Elle est très épanouie dans son métier.
– Souplesse, une gestion de son emploi du temps.
Les inconvénients :
– Ne plus travailler en équipe comme lorsqu’elle travaillait au bloc.
– Notre métier peut avoir une connotation sulfureuse dans l’imaginaire collective.
• Pouvez me raconter une journée ou une semaine type ?
– 1 fois par mois, elle donne 3 ou 4 jours de formation.
– 1 formation par an pour elle.
– 1 supervision par mois pour elle.
– Elle travaille de 8h à 18h.
• Quels conseils donneriez-vous à un ou un-e étudiant-e qui souhaiterait s’orienter dans ce domaine ?
Créer une communauté de thérapeutes qui partage votre vision et qui pourra enrichir vos représentations.
Supervisions, de préférence, en groupe.
Formation continue.
• Un mot, une phrase ou un concept qui résumerait ta vision de la sexualité ou de la vie intime ?
La vie intime c’est de pouvoir aller jouer avec la sexualité, en toute sécurité. De développer d’abord la sécurité pour pouvoir aller vers le jeu avec nous-même et l’autre, de manière très fluide, riche pour permettre l’échange et le lien.
En tant que thérapeute, sa vision de la santé sexuelle fait partie du cœur de l’intime et donc de toute la personne.
