Je suis Pascale la Sexo, mon projet est de donner la parole à mes collègues Sexo pour échanger sur nos métiers.

Un homme qui partage son savoir, ses connaissances sur la sexualité.

Philippe Brenot est médecin psychiatre, anthropologue, sexologue et éditeur, il dirige les enseignements de sexologie à l’université de Paris.

Quel est votre parcours professionnel ?

Au départ, Philippe Brenot est psychiatre lorsqu’il commence à faire médecine, la sexologie n’existe pas encore.
En 1968, Masters et Johnson publient en français les réactions sexuelles, quelques années après, les personnes qui s’intéressaient à la sexologie ont fondé la société française de sexologie et l’association interuniversitaire dont il fait partie. A partir de là, des enseignements seront créés.
Anthropologue de formation, il cherche à savoir ce qui est humain dans la sexualité, toutes nos expériences sont toutes valables.
Etant psychiatre, il s’est intéressé à la psychosomatique, ensuite il a rencontré la sexologie.
Pour lui, la sexologie est une psychosomatique de la sexualité, c’est à dire qu’il faut comprendre la complexité de la sexualité.

Qu’est ce qui vous a motivé dans ce choix professionnel ?

Ce qui nous motive tous, c’est d’abord des interrogations sur notre propre sexualité.
La sexualité était un domaine peu connu dans lequel il y avait des innovations à mettre en place.

De quelle manière exercez vous ?

Au départ, il est professeur d’anthropologie en fac de sciences, il parle des origines de l’humanité.
Il cherche à comprendre comment la sexualité évolue.

Il partage son temps entre l’enseignement pour une grande partie, l’écriture de livres et des consultations.

Selon vous, quelles sont les compétences nécessaires pour exercer cette profession ?

Pour lui, un ou une sexologue ça n’existe pas, en tout cas tel qu’on le considère en France. Il explique que les personnes ont une formation première dans le soin ou l’accompagnement, pour connaitre le rapport aux patients.
Chacun peut, dans ce sens, développer des compétences tout à fait particulières et complémentaires.

La formation universitaire permet de sortir des représentations personnelles de la sexualité et de venir découvrir la complexité de celle-ci. Elle est transdisciplinaire pour permettre d’avoir une écoute particulière.

Pour le reste, l’expérience et notre questionnement vont nous permettre d’apprendre à mettre en place une thérapie adaptée.

Par rapport aux connaissances liées à la sexologie et l’intimité, comment faire la part des choses avec toutes les informations présentes dans les formations et sur le net ?

Nous sommes dans une période particulière depuis 2 000, qui est créée par les réseaux.
Dans laquelle, l’expérience individuelle prime sur l’expertise, ce qui amène beaucoup de gens dans des troubles.
Il existe des bases solides sur lesquelles il faut s’appuyer. Une grande part du travail de sexologue est de faire de la pédagogie.

Il existe trois niveaux d’interventions en sexologie :
– informations, éducation à la sexualité, donner des notions fiables,
– conseils,
– thérapeutiques (différents selon nos compétences premières).

Quels sont les avantages et les inconvénients de votre profession ?

Les avantages :
– C’est un domaine passionnant.
– Il y a toujours quelque chose à découvrir.

Les inconvénients :
– Il peut arriver d’avoir des patients que l’on apprécie moins.
– Les séances violentes sont parfois importantes à gérer.

Pouvez vous me raconter une journée ou une semaine type ?

Il consulte les après-midis, participe aux formations les matinées et écrit les nuits.

Quels conseils donneriez vous à un ou un-e étudiant-e qui souhaiterait s’orienter dans ce domaine ?

Philippe Brenot conseille de vraiment se former et tout d’abord à la relation humaine.
Puis il est intéressant de se former dans des approches complémentaires.

Un mot, une phrase ou un concept qui résumerait ta vision de la sexualité ou de la vie intime ?

La sexualité est une construction, elle est comportementalement apprise. Elle est fonction de notre histoire personnelle, avec nous d’abord puis nos différents partenaires. Aucune histoire sexuelle n’est identique.
Elle est aussi socialement construite, en fonction des images de la société dans laquelle on vit.

Pour le contacter ou le découvrir :

Sa bibliographie 
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